Site d’Antoine Ducommun

Semaine de transition...

dimanche 5 décembre 2010, par Aduco

Mardi matin 23 novembre, nous travaillons pour Jéthro. Lilou continue de regrouper, trier et taper des informations sur la quarantaine d’arbres que Yero nous a montré dans son jardin. Pendant ce temps, je regroupe les interrogations des agriculteurs de brousse que nous avons rencontrés et les classe en chapitres pour de prochains cahiers de cours Jéthro.

Antoine téléphone à son frère pour lui souhaiter un joyeux anniversaire avec un jour de retard et également pour prendre des nouvelles de la Plaine d’Areuse.
L’après-midi, Lilou se rend au cyber afin de poster nos aventures à dos de dromadaire sur la toile. Pendant ce temps, je continue mon soutien en petits groupes aux élèves de CM2 qui ont des difficultés à réaliser des divisions.

Mercredi matin, nous continuons de travailler chacun sur nos ordis (Lydia nous a prêté le sien afin d’aller plus vite !). L’après-midi, Antoine retourne en CM2 pour continuer d’expliquer les divisions aux élèves qui n’ont pas compris. Lilou part en ville acheter de la rubalise, des fruits, deux-trois autre chose et faire des photocopies du plan du CFA (Centre de formation agricole de Bendatoega). Comme d’habitude, il lui faudra 3h pour tout faire, car même les non-Africains sont lents dans les magasins : 45 minutes pour faire deux photocopies, 20 minutes pour acheter 1kg de pommes de terre, deux mangues et un ananas et 4 magasins avant de trouver des trombones ! L’avantage, c’est que maintenant on connaît encore plus de magasins ! On peut presque tout trouver en ville, il faut juste savoir où chercher !!!

Au CFA pour tirer des azimutes...

Jeudi 25, nous partons de bonne heure avec Mady pour Benda Toega. Le rendez-vous est fixé à 8h. Comme Lilou a perdu les photocopies de la veille sur le chemin du retour (hé oui, 45 minutes pour rien !!!), nous nous dépêchons de réimprimer le plan dans le bureau de Mady avant qu’il arrive, afin de gagner du temps. C’est peine perdue, car il arrivera à 8h30, il n’arrivait pas à démarrer sa nouvelle moto flambant neuve ! Bref, nous arrivons au CFA vers 9h15. Rapidement, Antoine et moi nous mettons d’accord sur le déroulement de la matinée. Pendant que Mady va voir l’avancement de la construction de la banque de céréale, nous commençons nos relevés.

Comme le terrain est relativement grand et surtout que c’est une vraie forêt vierge par endroits, nous avons prévu de faire des photos « aériennes » depuis le toit du centre. Hélas, la tôle ne nous semble pas forcément assez solide pour supporter notre poids. Un arbre assez grand fera l’affaire. Lilou fait la courte échelle à son mari (quelle galanterie !!!) afin qu’il puisse escalader le début du tronc sans branche. Son rôle : prendre des photos de toute la zone et faire des azimuts afin de pouvoir une fois pour toutes faire un plan réel !

Le rôle de Lilou : noter les azimuts et partir refaire le tour du domaine en s’arrêtant aux angles pour qu’Antoine prenne note des degré à l’aide de la boussole. Le seul hic, c’est que la barrière est collée d’un peu trop prêt par des buissons et herbes géantes en tout genre, dont beaucoup d’épineux. Lilou s’en sortira vivante, mais toute trouée à la cuisse droite, à la hanche gauche et aux bras. Ces épines sont telles qu’elles m’en laissent des bleus… Après m’être dépatouillée et être restée coincée plusieurs fois, je rejoins enfin mon point de départ 1h30 après ! Heureusement que nous avions pensé à prendre une bouteille de lait vide, en plastique blanc et de la ficelle afin de pouvoir la lancer en l’air quand j’étais cachée par un buisson trop touffu. Ainsi Antoine voyait la bouteille voler !

Ensuite, nous avons fait le tour des deux zones principales avec le pasteur Alidou qui nous avait rejoints dans la matinée. Nous décidons ainsi de l’implantation du champ d’herbe qui servira à faire les foins, et de la zone qui sera partagée en quelques champs pour les cultures. Suivant les endroits, le sol est couvert d’herbe et de multiples arbustes, ou alors c’est une terre vierge et dure, façonnée ainsi par le ruissellement de l’eau à la saison des pluies.

Nous repartons vers Ouaga vers midi, après avoir donné à Alidou des fruits pour sa famille : une mangue, deux papayes et une vingtaine de bananes ! Le tout sera de voir si les fruits arriveront entier, car ils vont faire un petit tour en moto avant d’être mangés !
L’après-midi, Antoine met à jour le plan du CFA et Lilou écrit à l’ordi sa semaine au centre de santé de Shiphra avant de tout oublier ! Petit tour au cyber café en fin de journée afin d’envoyer des photos du CFA et des nouvelles à Claude-Eric pour le comité Jéthro qui a lieu en Suisse le soir même.

Vendredi, Antoine commence de trier ses photos en prévision de l’exposition qu’il a prévu de faire au village du pasteur Alidou, où nous avons passé notre semaine en brousse. Lilou continue d’écrire ses réflexions par rapport à Shiphra. L’après-midi : lessive, confection d’un balai avec manche (Lilou pourra bientôt ouvrir un magasin spécialisé dans les balais, ramassoire et brosse en tout genre !!!) et balayage de l’appartement. Lilou n’ayant plus de tresses africaines depuis quelques jours, elle perd nettement plus de cheveux !!!

Mariage Africain


Samedi 27 novembre, nous sommes invités au mariage d’un des enseignants de l’école. La cérémonie religieuse a lieu à 10h. C’est l’occasion de mettre nos beaux habits africains, et pour Lilou, de se parer de ses nouveaux bijoux achetés à Dori !
La cérémonie ressemble en certains points aux mariages suisses, mais plusieurs choses diffèrent tout de même. Comme la mariée provient d’un autre quartier de la capitale, de nombreuses chorales se succèdent.


Après le culte, un repas est servi dans la cour de l’église, les invités sont nombreux, après une distribution de Coca et autre Fanta, plus de 200 personnes reçoivent à manger.

Les mariés et leurs invités proches sont servis par les demoiselles d’honneur, toutes habillées en turquoise et blanc. Quand on voit le nombre de personnes présentes et ce qui leur est offert, on veut bien croire qu’un mariage africain coûte l’équivalant d’une année de salaire ! Et ce n’est pas fini !



Aux environs de 14h, Antoine part avec Élie (Lilou est de nouveau patraque, elle reste à la maison), photographier les mariés devant l’Hôtel Silmande, un 4 étoiles de la ville. Les mariés, leurs parents et amis proches se rendent ensuite au domicile du marié. Là encore, un repas est servi aux voisins et amis… à nouveau, un peu plus de 150 personnes sont présentes sous des tentes dressées dans la cour intérieure.

Des musiciens jouent des rythmes africains sur des djembés. Après avoir mangé une délicieuse salade russe (si si, vous avez bien lu, des légumes en salade !) et goûté des madeleines, le cortège se remet en route.

Direction chez la mariée !


Là encore, des tentes ont été montées, les tables dressées. Nous nous faisons asseoir à la table de la famille et des amis proches. En tant que blancs, nous avons des passe-droits. C’est assez étonnant, mais à ce que j’ai compris, c’est un plaisir pour eux de nous traiter de la sorte. Des crudités, des frittes et des brochettes de viandes nous sont servies. Les plats se suivent dans une débauche de nourriture !

Dimanche, Antoine imprime les 250 photos pour l’expo et travail sur la remise en page du cours Jéthro actuel. Lilou passe sa journée entre le lit et les toilettes, ses intestins étant à nouveau perturbés.

Lundi, nous continuons notre travail pour Jéthro sur l’ordi. Lilou n’est toujours pas remise, alors elle se repose pendant que je pianote sur l’ordi.

Mardi Lilou commence à aller un peu mieux. Nous décidons donc de partir le lendemain au CFA (Centre de Formation Agricole de Jéthro), comme prévu. Elle s’occupe de préparer les sacs, pendant que je vais poster la dernière semaine sur notre site internet. Je m’occupe également de faire quelques achats pour les repas en brousse.

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