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Histoires africaines !

vendredi 14 janvier 2011, par Aduco

En soirée, Élie vient passer un moment chez nous. Nous partageons notre souper crêpes et discutons longuement avec lui de la mentalité africaine. Comme Frank, il se rend bien, compte des travers de la société de son pays et nous décrivent les principaux problèmes.

-  Les Burkinabés ne planifient jamais rien ! Élie nous raconte l’anecdote suivante : Chaque année, plusieurs chrétiens arrivent en retard au culte de Noël et en plus d’être en retard, leur chemise est encore humide… moralité, la veille de Noël est toujours le 24 décembre, ils ont au moins une année entière pour se préparer et laver leurs habits, mais certains arrivent quand même à ne pas être prêt à temps !

-  A chaque jour suffit sa peine ! Cette parabole est aussi trop souvent appliquée au pied de la lettre. Ne faire qu’une chose par journée est déjà bien suffisant !

Nous parlons également de certaines traditions ou habitudes :
- On ne parle pas en mangeant. Tous les repas se font en silence. Un enfant qui se met à parler se faire remettre à l’ordre et s’il continue, on lui dit d’arrêter de manger. Quelqu’un qui parle au lieu de manger, c’est qu’il n’a pas faim ! Ici ils ont un dicton qui dit qu’une chèvre qui bêle n’a pas faim. S’il faut déplacer, dans un coin où il y a plus à manger, une chèvre qui bêle ou une chèvre silencieuse, alors c’est la silencieuse qui l’emportera, car comme elle a faim, elle ne bêle pas. Celle qui bêle n’a pas faim, donc pas besoin de la déplacer.

- ...

Lundi, le temps est frais et le ciel brumeux, uniformément gris. On se croirait presque en Suisse sous le brouillard, humidité en moins et poussière en plus. Nous continuons nos rangements et faisons une petite lessive. Comme des nuages de poussière traversent la cour devant la maison, nous étendons notre linge sur un fil tendu à l’intérieur du salon.

Dans le Taxi ;-)

En fin de matinée nous nous rendons au service des passeports pour obtenir le "Visa de l’Entente" qui nous permettra de séjourner au Bénin. A notre retour, nous rendons visite à Élie avec Frank.

A midi, nous invitons Lydia pour manger une FONDUE !!! Rien qu’à l’ouverture du paquet, nous respirons à pleines papilles l’odeur du fromage ! Qu’est-ce que ça sent bon ! Nous nous sommes installés sous l’avant-toit pour chauffer notre fondue sur notre gros réchaud à gaz. La fondue fut délicieuse et longuement savourée ! Nous passerons le début d’après-midi à digérer tranquillement.

Éléonore apport à Shifra, le centre de santé du quartier les désinfectants, bandes et autres pansements que nous avions apportés de Suisse. Les soignants présents apprécient grandement le cadeau. Une foi de retour, nous passons la fin de la journée à écrire sur la carte routière du Bénin les indications intéressantes sur les lieux que nous voulons visiter durant notre traversée de ce pays.

Mardi matin, nous nous levons tard et décidons de terminer le pain sec de la fondue en faisant des pains perdus pour notre petit-déjeuner. Lilou se rend également chez le couturier pour lui faire coudre nos couvertures en sac de couchage. Espérons que les coutures tiennent le coup, car le fil a déjà lâché à plusieurs reprises durant la confection...

L’après-midi, un des responsables scouts passe chercher les CD d’activités que nous avons préparés.

Au bord de la route...

En fin de journée, Éléonore part avec Mady rechercher nos passeports. A leur retour nous nous retrouvons avec Dieudonné, le président de Jéthro Burkina. Nous échangeons nos idées et remarques au sujet de l’avenir de l’association ici au Burkina. L’échange est très intéressant et nous sommes contents d’avoir pu échanger quelques idées pour les futurs travaux qui devront être effectués ces prochaines années au Centre de Formation Agricole.

Le soir, Lydia vient souper chez nous et après le repas nous discutons du projet de bibliothèque qu’elle tente de mettre sur pied pour l’école voisine. Nous échangeons longuement sur les moyens à mettre en oeuvre afin de rendre la bibliothèque pérenne. Comment gérer le prêt des livres alors que pour la plupart des enfants fréquentant l’école, le bien commun ne représente pas grand-chose ? Comment gérer le prêt des livres sans ordinateur pour presque 3’000 personnes ? Comment classer les livres sur les étagères ? Comment gérer les retours et les retards ? Comment numéroter les livres ? Comment … ?

Elie essaye notre sac à dos ! Un Burkinabé marcheur ?

En milieu de soirée, notre ami Élie passe nous souhaiter le bonsoir et comme nous partons bientôt, il nous offre des cadeaux. Lilou reçoit deux magnifiques colliers et une paire de boucles d’oreille, nous recevons chacun un t-shirt en batik et moi un bracelet en métal avec mes initiales. Merci Elie !

Mercredi Eléonore apprend à cuisiner le tô...


Jeudi nous invitons nos amis Burkinabés à venir boir un verre de Fanta et à manger un morceau de pastèque pour leur dire au revoir...

Les enseignants du primaire de l’école voisine... et Lydia

Nous partons normalement samedi en bus en direction de Pô... avant de commencer notre marche en direction du Bénin...

Les marchandes de légumes où nous nous sommes ravitaillé durant 3 mois.

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