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7e jour en Brousse - Peuls

dimanche 21 novembre 2010, par Aduco

Dimanche matin, jour du culte. Celui-ci débute à 8h30. Ayant oublié que nous sommes au Burkina, nous sommes à 8h29 tapante assis au beau milieu d’une grande église vide, excepté le pasteur Alidou.

Les gens arriveront au compte-goutte et c’est seulement à 9h15 que nous serons au complet. Comme la majorité des gens en brousse n’ont pas de montre, ils utilisent le soleil, ce qui n’est pas super fiable ! Et quand on voit que même ceux qui ont une grosse montre ne connaissent pas la ponctualité, on se fait une raison et on patiente ! Le culte commence par un enseignement biblique sur l’importance du livre saint qu’est la Bible, en Mooré, mais le pasteur nous donne le livre en français dans lequel il y a tous les enseignements pour l’année : l’infidélité, la dîme, le mariage mixe (chrétien-non chrétien), etc.

Après 30 minutes d’enseignement, le culte commence par une bonne heure de chant en tout genre : entonné par le pasteur, par une personne de l’assemblée qui choisit le chant qu’elle veut. Puis c’est des chants par groupe : les femmes en âge de procréer, les vieilles, les adolescents, les hommes puis en dernier les enfants.
S’ensuit la partie sur la prédication traduite simultanément Mooré-Français, exprès pour nous et des longs moments de prières à haute voix. Comme c’est une journée spéciale dédiée à l’église apostolique du Burkina, le pasteur nous fait un petit historique qui sera la prédication. À passer midi, nous sortons enfin !
Mais en conclusion, c’est mieux les cultes en brousses avec les jembe, que les cultes en ville avec les micros et le synthé qui nous cassent les oreilles !!! Après le culte, Antoine profite des enfants présents pour les prendre en photo.

Les vidéos d’eux qu’il leur montre déclenchent des fous rires ! Les enfants sont très sérieux quand ils sont pris en photo, mais quand ils se regardent, c’est l’écroulée de rire !

Quelques portraits :

Le dimanche, c’est LE jour de repos de la semaine, alors les filles profitent de se refaire une beauté, et les enfants profitent pour s’amuser un peu, courir, s’attraper, enfin, faire tout ce qu’ils n’ont pas le temps la semaine !

Après le dîner, nous partons visiter le groupement des Peuls où Antoine était allé acheter du lait. Sur place, malgré la barrière de la langue, nous arrivons à communiquer un minimum par geste et à échanger des sourires.

Ce peuple est fier de poser sur les photos, leur visage est rayonnant. Les enfants, après nous avoir regardés de loin et avoir versé quelques larmes de peur pour les plus petits, prennent plaisir à poser et à se voir !

Une femme nous ouvre la porte de sa maison et nous demande/propose de faire une photo.

Ces gens sont vrais ! Un jeune homme arrive et nous dit quelques mots en français. Il n’est pas allé à l’école, mais a appris quelques rudiments de notre langue en écoutant les gens parler !

C’est là qu’on se dit que si le peuple Burkinabé en voulait un peu plus et qu’ils se donnaient les moyens, ils arriveraient à quelque chose, même avec peu à la base ! Il nous indique un groupement de maisons un peu plus loin et nous invite à y aller. Nous nous y rendons, accompagné par un petit groupe d’enfant, qui restent à distance par moment, par timidité ou par peur, et qui nous touchent presque à d’autres moments !

Sur place, une vieille fait poser tour à tour tous les enfants, même les plus timides, ainsi que les petits qui au début, pleurent de peur ! On est trop blanc !


Après avoir pris la chèvre de la famille en photo, elle nous ouvre toutes les portes des quelques cases présentes.

Nous trouvons que les Peuls ont de manière générale des beaux visages, et les filles/femmes sont magnifiques avec leurs boucles d’oreilles et leur collier de perles !

Nous repartons les yeux pleins d’images, et Lilou avec deux balais de riz offert par deux femmes en guise d’accueil ou de remerciement, je ne sais pas. Nous sommes bien contents de ces gens qui ont comme rare richesse leur générosité et leur accueil.

Le dernier souper se passe comme à l’accoutumée, sans Chantal, qui refuse de partager le repas avec nous par honte, malgré de nouvelles sollicitations de notre part. Nous n’avons pas réussi à comprendre dans quel sens était la honte, mais je pense que c’était de la honte de ne pas être à la hauteur pour manger avec des invités, et qui plus est : blancs ! Alidou nous confirmera qu’elle se gène d’être à notre table. Halala ces traditions !!!

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