Christiane Singer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Christiane Singer
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Thurn und Valsassina (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

Christiane Singer, née à Marseille le et morte le à Vienne en Autriche[1], est une écrivaine, essayiste et romancière française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père était d'origine juive hongroise et sa mère à moitié russe et à moitié tchèque. À cause de la persécution des juifs, ses parents fuient la Hongrie, puis l'Autriche, et s'installent en France, à Paris, en 1935[2]. Elle naît huit ans après, en 1943, à Marseille.

Elle est lycéenne et élève du conservatoire de diction et d’art dramatique à Marseille, puis suit des études de lettres à Aix-en-Provence, où elle obtiendra un doctorat de Lettres Modernes[3].

En 1968, elle rencontre le comte Georg von Thurn-Valsassina[3], architecte, qui deviendra son mari, et s'installe en 1973[2] dans son château de Rastenberg (Autriche), non loin de Vienne, et y élèvera ses deux fils. Ce château lui inspirera l’œuvre romanesque éponyme en 1996 Rastenberg. Elle organise également sur son domaine des séminaires de développement personnel, dans une maison qu'elle a conçue, et que son mari architecte a construite[3].

À la fin des années 1970 elle fonde avec l’éditeur Victor Trimondi le Dianus-Trikont-Verlag à Munich.

Elle a suivi l’enseignement de Karlfried Graf Dürckheim (Approche des sagesses orientales telles que le Zazen)

Elle fut notamment, en Suisse, lectrice à l'université de Bâle, puis chargée de cours à l'université de Fribourg.

Son œuvre et sa réflexion personnelle sont tout entières centrées sur la prise en compte nécessaire du spirituel qui couve dans le cœur de chacun. Elle est un écrivain relativement prolifique, de sensibilité chrétienne imprégnée de sagesse orientale, qui s'abstient de donner des leçons de morale et exclut tout dogmatisme. Elle a obtenu plusieurs prix littéraires, dont le prix des libraires pour La Mort viennoise en 1979, le prix Albert-Camus pour Histoire d'âme en 1989, et le prix de la langue française en 2006 pour l'ensemble de son œuvre.

Elle dira à la radio : « J'ai écrit un livre sur Les Âges de la vie. J'ai tenté de montrer ces métamorphoses de l'être au cours de la vie. Il est évident que tout cela ne vaut que si l'on a appris en cours d'existence à mourir. Et ces occasions nous sont données si souvent ; toutes les crises, les séparations, et les maladies, et toutes les formes, tout, tout, tout, tout nous invite à apprendre et à laisser derrière nous. La mort ne nous enlèvera que ce que nous avons voulu posséder. Le reste, elle n'a pas de prise sur le reste. Et c'est dans ce dépouillement progressif que se crée une liberté immense, et un espace agrandi, exactement ce qu'on n'avait pas soupçonné. Moi j'ai une confiance immense dans le vieillissement, parce que je dois à cette acceptation de vieillir une ouverture qui est insoupçonnable quand on n'a pas l'audace d'y rentrer. »[4]

En septembre 2006, lorsque son médecin lui annonce qu'il lui reste six mois à vivre[5], à la suite d'un cancer, elle écrit un journal au cours de ses derniers mois, qui sera publié sous le titre Derniers fragments d'un long voyage. Christiane Singer est décédée en avril 2007, à l'âge de soixante-quatre ans.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Les Âges de la vie, éditions Albin Michel, 1983, rééd. 1990
  • Une passion. Entre ciel et chair, éditions Albin Michel, 1992, rééd. 2000
  • Du bon usage des crises, éditions Albin Michel, 1996
  • Éloge du mariage, de l'engagement et autres folies, éditions Albin Michel, 2000
  • Où cours-tu, Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?, éditions Albin Michel, 2001
  • N'oublie pas les chevaux écumants du passé, éditions Albin Michel, 2005
  • Derniers fragments d'un long voyage, éditions Albin Michel[5], 2007 ; essai / récit / journal
Collectif
Préface
  • Roger W. McGowen, Messages de vie du couloir de la mort, éditions Jouvence, 2003.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]